Ce séminaire examine les formes discursives contemporaines où le verbal et le visuel coexistent dans un même acte d’énonciation, telles que les selfies, mèmes, campagnes numériques ou publications sur les réseaux sociaux. Ancré dans la linguistique du discours, la sémiotique visuelle et les études du numérique, il interroge les modes d’articulation entre texte et image : comment les unités verbales et iconiques s’organisent, se hiérarchisent et se répondent pour produire des effets de sens, et comment le langage s’incorpore matériellement et visuellement dans les dispositifs numériques d’énonciation.




Tout en portant sur le même domaine qu’en 2023-24, le séminaire de cette année abordera de nouvelles questions et donnera à lire de nouveaux écrits, sans redite. Des séances présenteront les problématiques et les démarches des études émergeantes croisant histoire de la littérature et handicap, ainsi que leur équivalent anglophone plus ancien appelé disability studies. S’il a été principalement question en 2023-24 de l’expérience sourde avant la LSF, nous mettrons cette année l’accent sur l’écriture en contexte de cécité bien avant le braille. Nous n’excluons pas d’élargir l’enquête au discours sur le handicap en littérature (représentation du soldat invalide de guerre, de toute infirmité), au XVIe siècle et au XVIIe siècle.

Notre approche interrogera de façon élargie l’écriture en contexte de cécité, de surdité, d’infirmité, la publication de livres ou encore la valorisation littéraire associée à un rédacteur aveugle, sourd, estropié, portant une prothèse… Une telle approche permet à la fois de faire apparaître une expérience du handicap qui associe la personne aveugle ou marquée par une infirmité, et un entourage, mais aussi une plus grande présence du littéraire dans l’univers social. Nous pourrons travailler sur des auteurs canonisés (Ronsard et Du Bellay, devenus sourds très jeunes), des auteurs moins connus (des poètes aveugles tels que Jean de Saint-Samson, Henry Humbert, François Malaval, ou encore le soldat écrivain François de La Noue surnommé « Bras-de-fer » à cause de sa prothèse), ainsi que d’autres qui ont laissé un témoignage ou qui ont suscité des écrits sans être eux-mêmes écrivains. Dans le cadre d’une histoire littéraire du handicap, nous pourrons enfin interroger les représentations et les mises en fiction de personnages au corps stigmatisé.


Partagé entre Carlo Arcuri, le cours portant sur "solitude et communauté" dans le roman, au programme de l'agrégation de 2020 (pour les agrégatifs internes) et 2020-2021 (pour les externes) a pour corpus "Médée" de Ch. Wolf, "Le Cœur est un chasseur solitaire" de C McCullers et "Le Vice-Consul" de M. Duras. Sur Moodle figurent des notes portant sur les deux dernières œuvres, par Catherine Grall.

Ce cours interroge les rapports entre l'humain et la nature à partir d'extraits d'œuvres littéraires.

22 heures de séminaire sur 11 semaines à partir du 20 septembre.
Contrôle continu : un exposé de 20 min et 1’écrit réalisé à la maison.
Veuillez consulter le livret en ligne pour le descriptif du séminaire : 
https://www.u-picardie.fr/ufr/lettres/nos-formations/ ;

Ce séminaire est consacré à l’étude de l’élaboration progressive des problématiques linguistiques depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine et propose une réflexion sur la manière de construire les données en grammaire et en linguistique. Est analysé le processus d’invention de concepts, modèles et théories, dont il s’agit de suivre la transmission, la circulation et la réorganisation progressives, parfois les amnésies. Le séminaire offre un regard épistémologique sur les connaissances linguistiques et se double d’une réflexion sur les fondements sémiotiques du langage et sur les critères définitoires de ce qu’est une langue. Un premier volet (2020-2021) analyse le processus de grammatisation des langues et les modèles et théories de la grammaire. Un deuxième volet (2021-2022) est consacré à l’analyse de la catégorisation linguistique dans les langues du monde. 


Bibliographie 

Auroux S., La révolution technologique de la grammatisation, Liège, Mardaga, 1994. 

Auroux S. éd., Histoire des idées linguistiques, tome 3, Bruxelles, Mardaga, 2000. 

Hawkins J.A., Efficiency and complexity in grammars, Oxford, Oxford University Press, 2004. 

Jespersen O., La philosophie de la grammaire, Paris, Gallimard, 1971 (trad. de The Philosophy of Grammar, London, Allen & Unwin, 1924). 

Milner J.-C., Introduction à une science du langage, Paris, Seuil, 1995. 

Newmeyer F.J., Possible and Probable Languages, Oxford, Oxford University Press, 2005. 

Simone R., Masini F. éd., Word Classes. Nature, typologie and representations, Amsterdam/Philadelphia, J. Benjamins, 2014.